Google avait déjà annoncé qu’il allait renforcer sa politique contre l’abus de réputation des sites, qui vise à contrer les pratiques de « SEO parasite ». Cette stratégie consiste à exploiter la notoriété de domaines existants pour manipuler les classements de recherche en publiant du contenu tiers non pertinent.
Au programme de cet article :
Qu'est-ce que l'abus de réputation des sites selon Google ?
L’abus de réputation de site, ou « SEO parasite », c’est la publication de pages tierces sur un site dans le but de profiter des signaux de classement du site hôte. Cette pratique détourne l’autorité du domaine pour améliorer artificiellement la visibilité de contenu souvent sans lien avec la thématique principale du site.
Les pratiques ciblées par la politique de Google
Exemples de violations identifiées
Google a identifié plusieurs cas de figure qu’il considère comme des violations de sa politique :
- Sites éducatifs hébergeant des avis de tiers sur des prêts sur salaire.
- Sites médicaux publiant des critiques de casinos sans rapport avec la santé.
- Sites de critiques de films proposant du contenu sur des services de médias sociaux.
- Sites sportifs hébergeant des critiques de suppléments tiers sans surveillance éditoriale.
- Sites d’actualités publiant du contenu de coupons de tiers sans implication appropriée.
Ces pratiques exploitent la réputation du site hôte pour promouvoir du contenu tiers, souvent de faible qualité ou non pertinent.
Ce qui est toléré par Google
À l’inverse, certaines pratiques sont considérées comme acceptables par Google :
- Contenu syndiqué des services de presse.
- Contenu d’utilisateurs sur des forums ou plateformes.
- Contenu éditorial supervisé par le site hôte.
- Publicités correctement divulguées et respectant les directives en vigueur.
- Blocs publicitaires standards et liens d’affiliation.
La distinction réside dans la pertinence et la qualité du contenu, ainsi que dans le degré de contrôle éditorial exercé par le site hôte.
Conséquences pour les éditeurs et le secteur SEO
Premiers impacts de la politique
Depuis la mise en place de cette politique, plusieurs grands éditeurs ont subi des actions manuelles de la part de Google, notamment :
- CNN Underscored et WSJ Buyside, avec une réduction significative du nombre d’URL indexées.
- Forbes Advisor, dont des sections entières, y compris la santé, ont été pénalisées et désindexées.
Ces mesures ont eu lieu peu avant des périodes clés comme le Black Friday, amplifiant leur impact sur le trafic et les revenus des sites concernés.
Qui sont les gagnants de cette mise à jour ?
En parallèle, certains sites ont bénéficié de ces changements :
- Sites spécialisés dans l’évaluation et la comparaison, tels que NerdWallet, Bankrate, GoCompare et MoneySupermarket.
- Détaillants en ligne comme Amazon et Target.
- Sites de marques reconnues telles qu’Apple et Stanley.
- Sites gouvernementaux comme l’IRS et GOV.UK.
- Plateformes de contenu généré par les utilisateurs, notamment Reddit, YouTube, Instagram et Quora.
Ces sites, souvent plus spécialisés ou bénéficiant d’une forte autorité, semblent mieux alignés avec les critères de qualité et de pertinence renforcés par Google.
Comment se protéger de ces pénalités ?
Pour éviter les sanctions liées à l’abus de réputation de site, il est recommandé de :
- Maintenir une cohérence thématique en publiant du contenu pertinent et en lien direct avec le thème global du site web.
- Exercer un contrôle éditorial strict sur tout contenu tiers publié.
- Éviter les pratiques de contournement, telles que le déplacement de contenu pénalisé vers d’autres sections ou sites, ce qui est considéré comme une violation des politiques de Google.
En cas de pénalité, il est crucial de supprimer le contenu incriminé ou d’appliquer des balises noindex, puis de soumettre une demande de réexamen via la Search Console.
Un débat au sein de la communauté SEO
La politique de Google suscite des débats parmi les professionnels du SEO. Certains estiment que pénaliser des sites en fonction de leurs modèles commerciaux, plutôt que de la qualité intrinsèque de leur contenu, est excessif. Ils plaident pour une évaluation basée sur l’utilité et la pertinence réelles du contenu pour l’utilisateur.
Cependant, Google maintient que ces mesures visent à améliorer l’expérience utilisateur en éliminant les contenus abusifs qui détériorent la qualité des résultats de recherche.
Conclusion
Le renforcement par Google de sa politique contre l’abus de réputation des sites marque une étape significative dans la lutte contre le SEO parasite. Les éditeurs et professionnels du SEO doivent adapter leurs stratégies en privilégiant la qualité et la pertinence du contenu, tout en assurant une supervision éditoriale rigoureuse. Cette approche est donc essentielle pour maintenir une bonne visibilité dans les résultats de recherche et offrir une expérience utilisateur de qualité.
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